Soft skills : compétences personnelles et professionnelles

Capacité à gérer ses émotions, créativité, empathie et intelligence émotionnelle, sont, parmi d’autres, des compétences comportementales, ou soft skills, qui font la différence dans le monde professionnel.

Désormais, les hard skills (compétences techniques) seules ne rassurent plus les employeurs. Ces derniers ont besoin de savoir si leurs futurs employés pourront s’adapter à leur environnement de travail et aux attentes de leurs clients, tout en étant en adéquation avec les valeurs de l’entreprise. Attentes qui font appel à des savoirs être indispensables.

Les hard skills sont toujours valorisées mais avec l’arrivée des start-ups, le changement de mentalité et les nouvelles méthodes de management, les soft skills se sont imposées et prennent de plus en plus de place dans les politiques RH.

Des compétences indispensables pour la transformation des entreprises

La transformation des compétences permet de répondre aux enjeux de transformation des entreprises (nouveaux concurrents, nouveaux usages du client à satisfaire, nouvelles réglementations à respecter…). Il s’agit moins d’emmener les collaborateurs vers de nouvelles compétences bien précises que de les rendre plus agiles, plus apprenants.

D’une autre manière, développer les soft skills des salariés leur permet de s’adapter aux changements dans leur métier, de mieux s’intégrer dans l’entreprise et de favoriser l’évolution collective.

Les recrutements à l’avenir ne se feront plus avec le traditionnel CV. « Le savoir-être, l’intelligence émotionnelle seront les nouveaux critères de recrutement car ils permettent de s’assurer que les candidats ont des capacités d’apprentissage et d’adaptation« , résume D.R (Adecco) source

Comment identifier et évaluer ses soft skills ?

Comment déceler les compétences comportementales ?
Déceler les Soft skills

Avant de penser à se former aux soft skills, il faut tout d’abord les identifier et les mettre en avant.

Alors que l’évaluation des hard skills est relativement simple, évaluer de manière objective la personnalité d’un salarié est plus complexe.

Certaines personnes possède cette lucidité pour s’auto-évaluer en pensant aux situations à la fois difficiles et réussies par le faite d’avoir confiance en soi, d’être positive, ou de gérer son stress.

Mais heureusement il existe plusieurs techniques pour l’évaluation des soft skills. Souvent cela passe par la réalisation d’un audit de compétences qui permet de rédiger un rapport d’évaluation complet sur le candidat ou l’employé. Dans certains cas, on utilise des tests de personnalité comme le MBTI (Myers Briggs Type Indicator) qui est le plus reconnu. D’autres tests consistent à poser des questions sur des situations et des attitudes, se mettre dans des situations réelles. Enfin, l’évaluation à 360 degrés, en demandant à des collègues ou proches d’évaluer les comportements dans des situations compliquées, permet de mettre en avant des compétences relationnelles.

Devant l’essor du sujet, de plus en plus de start-up se spécialisent dans l’évaluation des compétences comportementales. C’est le cas d’Avizio qui fait passer des tests à des candidats devant des managers seniors, REDIP dont les évaluations fournissent des indications objectives, précises et fidèles sur le potentiel de chacun permettant de cibler les formations sur les manques repérés ; ou encore Skilder qui se positionne au moment du recrutement.

Les soft skills sont ainsi aussi importantes à évaluer que la capacité des collaborateurs à les développer. Pour cela les entreprises doivent adapter leurs offres de formations.

Comment développer ses soft skills par des nouvelles méthodes de formations ?

Se former aux soft skills

Contrairement aux hard skills que l’on apprend et retient, les soft skills s’acquièrent, et se construisent progressivement au grès de situations, à l’aide des interactions et des expériences personnelles ou professionnelles.

En effet, se former aux soft skills est un long processus qui consiste à prendre de nouvelles habitudes, adopter des manières de penser et de réagir face à des situations déjà vécues ou inédites.

Face à ces nouvelles compétences recherchées chaque entreprise tente de mettre à jour son catalogue de formations ainsi que le format de celles-ci. C’est ainsi que les Moocs (classes virtuelles) se sont largement développés ou encore les séances de coaching qui replace l’individu au cœur du dispositif.

En outre, depuis la loi « Avenir » de 2018, l’AFEST (Action de Formation En Situation de Travail) est de plus en plus proposé par certains employeurs à leurs collaborateurs. C’est une solution qui consiste à apprendre en faisant. Le collaborateur se retrouve dans un autre service de son entreprise ou bien dans un environnement professionnel externe pour développer de nouvelles compétences et les travailler de façon pratique. Ces salariés vivent une expérience et développent de nouvelles compétences, tout en challengeant leurs propres postures et en sortant de leur zone de confort, de manière bienveillante. Ils développent ainsi naturellement certaines soft skills telle l’agilité, l’audace ou encore la capacité d’adaptation.

EN CONCLUSION, il est indéniable que les soft skills sont recherchées et apparaissent indispensables dans le monde du travail actuel et à venir. Toutefois, par leur essence subjective et personnelle, les méthodes pour les identifier reste encore perfectible. Mais se former aux soft skills est dorénavant accessible grâce à des formations innovantes et adaptées à cet apprentissage qui passe par l’expérience.