Depuis 2011, il existe un dispositif juridique qui autorise les entreprises à se « prêter » leurs salariés. Le prêt de salariés (ou prêt de main-d’œuvre) consiste pour une entreprise A à mettre temporairement les compétences d’un de ses salariés (avec l’accord de celui-ci) à la disposition d’une autre entreprise B.

En cette période de crise et d’incertitude, le prêt de salariés apparaît comme l’alternative idéale au chômage partiel ! Malheureusement, les entreprises l’utilisent très peu… Voici donc 5 raisons de sauter le pas et de proposer le prêt de main-d’œuvre !

Prêt de main d'oeuvre: n'ayez pas peur de faire le grand pas!

5 raisons de mettre en place le prêt de main-d’œuvre

Le droit français autorise le prêt de main-d’œuvre depuis 2011. Les entreprises y ont cependant peu recours aujourd’hui. Elles lui préfèrent le chômage partiel. Pourtant, le prêt de main-d’œuvre avantage toutes les parties prenantes : employeurs, employés, entreprises hôtes, territoires, et même l’Etat !

1. Une solution économique

Le prêt de main-d’œuvre permet à l’entreprise prêteuse de réduire significativement ses charges de personnel. L’entreprise hôte lui rembourse en effet l’intégralité du salaire chargé (sauf exception citée dans l’article L8241-3 du Code du travail). 

L’entreprise hôte aussi réalise des économies. En effet bien souvent, accueillir un salarié prêté revient moins cher qu’embaucher en CDD ou en intérim. 

Finalement, le prêt de main-d’œuvre est une solution gagnant-gagnant pour les entreprises sur le plan économique. Entreprises prêteuses comme entreprises hôtes réalisent des économies de charge de personnel. On pourrait même ajouter deux autres gagnants économiques dans l’équation : l’Etat, qui n’a plus à financer les dispositifs coûteux du chômage partiel; et le salarié, qui conserve 100% de sa rémunération (quand ce n’est que 84% avec le chômage partiel subventionné). 

2. Rapide et simple à mettre en place

Le dispositif juridique du prêt de main-d’œuvre, exposé dans l’article L.8241-2 du Code du travail, est extrêmement simple. Toutes les entreprises peuvent y avoir recours, sans avoir à se justifier. Il faut simplement informer le CSE de la mise en place et du suivi du dispositif. Il faut aussi signer un avenant au contrat de travail (donc recueillir l’accord du salarié prêté) et une convention de mise à disposition pour chaque salarié prêté. Le plus difficile est finalement de trouver une entreprise aux besoins de compétences complémentaires. Mais on peut pour cela utiliser une plateforme de mise en relation qui simplifie grandement la recherche.

3. Gagner en flexibilité

La simplicité du système et sa grande liberté permettent aux deux entreprises engagées de gagner en flexibilité. Il est même possible de prêter un salarié à mi-temps ou un jour par semaine : le volume horaire travaillé dans l’entreprise hôte est déterminé dans la convention de mise à disposition, sans limite minimale. La durée du prêt n’est pas non plus limitée, et le prêt est renouvelable à l’infini. Que ce soit pour des actions ponctuelles ou pour une mission plus longue, le prêt de salarié est la solution au problème de flexibilité des entreprises. Et contrairement aux autres solutions de flexibilité comme le CDD ou l’intérim, la sécurité de l’emploi est totale : le salarié reste employé en CDI chez son employeur historique.

Pour tout savoir sur les possibilités du prêt de salarié, consultez notre FAQ :

4. Le prêt de main-d’œuvre : un dispositif social et formateur

Le prêt de salarié est une alternative au chômage partiel qui permet aux salariés de conserver tous leurs avantages. Lors de sa mise à disposition, le salarié conserve en effet son contrat de travail, ainsi que l’intégralité de sa rémunération. Par ailleurs, le prêt n’affecte en aucun cas l’évolution de sa carrière et de son salaire au sein de son entreprise d’origine.

Le salarié bénéficie par ailleurs d’une expérience formatrice : il sort de sa zone de confort, réalise peut-être des missions dont il n’a pas l’habitude, découvre une nouvelle manière de faire… Le prêt de main-d’œuvre est une véritable expérience qui permet au salarié de développer son employabilité. L’employé a donc tout autant intérêt que l’employeur à avoir recours au prêt de salarié plutôt qu’au chômage partiel !

5. Une solution territoriale solidaire

Contrairement à ce que beaucoup craignent, le prêt de salarié n’est pas un nouvel outil de débauchage. D’une part parce qu’une clause de non-débauchage peut être ajoutée dans la convention de mise à disposition, et d’autre part, parce que l’herbe n’est souvent pas plus verte chez le voisin ! Au contraire, un salarié sera plutôt reconnaissant envers un employeur qui lui permet de se rendre utile ailleurs plutôt que de le laisser s’ennuyer chez lui le temps que l’activité redémarre.

En fait, le prêt de salarié a plutôt tendance à resserrer les liens de collaboration entre les entreprises d’une même région. C’est l’occasion de découvrir de nouveaux partenaires, de créer de nouvelles opportunités, et d’échanger ses bonnes pratiques (évidemment le prêt de salarié s’effectue entre entreprises non-concurrentes !).

Le prêt de salarié est donc une solution gagnant-gagnant pour tous. Pour les entreprises dont l’activité baisse ou augmente temporairement, de manière conjoncturelle ou structurelle ! La seule difficulté est de trouver une entreprise complémentaire, rapidement. La meilleure option pour gagner du temps est alors de passer par une plateforme de mise en relation spécialisée et sécurisée.